Parcourons le monde ensemble
Voyager en sécurité à
Cape Town
la "cité mère"
Au bout de l'Afrique, un joyau...
Y ayant moi-même vécu trois ans, je ne saurais que conseiller de visiter Le Cap . Trois ans qui m’ont paru durer trois mois tellement on ne s’y ennuie jamais. Elle parait isolée de tout de par sa situation géographique, pourtant, on n’y manque de rien. Cette ville cosmopolite regorge de surprises. Que l’on soit plus mer ou montagne, clubbeur ou farniente...tout est possible. A condition de prendre des précautions pour ne pas que le voyage idéal ne vire au drame!
...qui recouvre des dangers!
Régulièrement classée parmi les villes les plus dangereuses au monde, on peut vite avoir tendance à oublier cette facette de la ville lorsque l’on flâne sur la promenade de Sea Point, que l’on se prélasse sur les plages de Camps Bay et Clifton ou que l’on fait du shopping au Waterfront.
Malgré le nombre de patrouilles de sécurité privées qui vadrouillent jour et nuit dans ces quartiers huppés et ultra sécurisés, la vigilance reste de mise. Notamment le soir. Ces dix dernières années, Sea Point - jusque là malfamée et fréquentée par les prostituées - est devenu l'un des quartiers les plus prisés de la ville. Quartier résidentiel agréable à vivre où l’on peut se promener la journée le long du bord de mer, faire un tour au MOJO market ou dîner dans l’un des nombreux restaurants de la Main road.
Le soir, il est cependant conseiller de faire le moins de distance possible à pieds. Sans tomber dans la paranoïa, pensez simplement à ne pas vous aventurer (et encore moins seul(e)) dans les petites rues. Restez à proximité des restaurants et lieux où il y a un peu d’agitation. L’argent attire les convoitises et comme partout au Cap l’écart de richesse saute instantanément aux yeux.
Il l’est encore plus dans ces quartiers où les habitants se déplacent en Ferrari, Lamborghini...pendant que sur le bord du trottoir des personnes fouillent les poubelles pour trouver un reste de nourriture.
Les townships
Voici l’un des aspects sombres du Cap. Une chose à laquelle il est impossible de s’habituer même après plusieurs années. Conséquence de l’histoire du pays et de l’apartheid , ce fossé entre les populations et les classes sociales semble s’agrandir de plus en plus avec les années. Touchant les sud-africains mais aussi tous ces immigrés venus des pays d’Afrique alentours pensant réussir à trouver du travail. La majorité des populations noires vivent dans les townships, ghettos à l’extérieur de la ville, créés sous le régime de l’apartheid pour parquer les noirs et coloured (nom donné aux métisses).
Un ancien pilote de l’armée de l’air sud-africaine ayant exercé dans les années 80/90 m’a un jour expliqué que les trois principaux townships du Cap (Langa, Gugulethu et Khayelitsha) ont été construits de telle façon qu’ils sont encerclés par l’autoroute. Cela afin de pouvoir les contrôler en cas de révolte voire les bombarder.
Aujourd’hui, ces zones représentent une société à l’intérieur de la société. On y retrouve différentes classes sociales. La police et les ambulances ont du mal à y entrer.
Les gangs règnent et s’adonnent à une vraie guerre.
Voilà d’où provient principalement la raison pour laquelle Cape Town est régulièrement sur le podium des villes les plus dangereuses au monde. Le taux de viol, meurtres, pauvreté dans les townships y est extrêmement élevé.
Il est plus que déconseillé de s’y aventurer, même en voiture et même de jour. On s’enfonce très vite dans les townships et il est très difficile de retrouver son chemin. Un vrai labyrinthe dans lequel un braquage ou pire vous attend au tournant.
Cependant, certains organismes essayent d’ouvrir les townships vers l’extérieur en invitant les touristes à participer à une visite guidée à bord du fameux bus rouge. Certains disent que ça relève du voyeurisme. Il est difficile pour moi de me prononcer là dessus car je n’ai jamais testé ce genre de tour. Mais à noter que les fonds sont en partie reversés aux habitants.
Certains lieux invitent également à faire la fête: brai (barbecue local), danse sur des rythmes afrobeat et electro. L'Afrique du Sud regorge d'ailleurs de Dj et autres artistes hyper talentueux. Parmi eux , Black Coffee qui a récemment gagné un Grammy. A écouter absolument
La sécurité dans le centre de Cape Town
Dans des quartiers comme Bo Kaap, bien que très touristique, le danger est présent. Faites attention lorsque vous explorez les ruelles colorées car il n’est pas rare d’entendre des histoires de personnes menacées au couteau et parfois même poignardées violamment.
Atention aux pickpocket sur Long street, la rue principale du centre ville où se trouve la majorité des bars et boîtes de nuit. C’est la rue la plus animée de la ville et à la sortie des boîtes, ou dès qu’il y a un petit peu foule, les pickpocket sont partout et extrêmement habiles.
Le quartier du Waterfront est le lieu le plus sûr. Premier lieu touristique d’Afrique du Sud, devant même le parc Kruger, il accueille chaque année des millions de touristes. Ici, vous trouverez un mall, des restaurants, des hôtels, des attractions touristiques, des activités nautiques... (des voitures qui laissent traverser les piétons! Ce qui n’est pas le cas dans le reste de la ville. Au contraire, en tant que piéton c’est à vous de faire attention aux véhicules qui arrivent voire slalomer entre si vous souhaitez traverser). En soi, vous trouverez regroupés en un même lieu de quelques km2 tout ce que vous cherchez! Mais il serait vraiment dommage d’y passer la totalité du séjour.
En résumé
Le but de cet article n’étant pas d’effrayer les potentiels visiteurs, il faut savoir que Cape Town reste agréable à visiter et à vivre.
Des précautions simples sont à prendre:
- ne pas faire de longues distances à pied, particulièrement le soir. Préférez prendre un Uber même pour les petits trajets. Ici ça marche très bien, vous en aurez un dans la minute et pour un prix dérisoire.
- ne pas garder son téléphone, portefeuille ou autre objet de valeur dans une poche en évidence. Utilisez une poche intérieure.
- ne jamais laisser trainer son sac, téléphone, lunettes etc... sur sa table de restaurant ou à ses pieds. Même si vous pensez l'avoir sous contrôle dans votre champ de vision. Les petits larcins sont commis partout et tout le temps.
- en tant que piéton, faire attention aux véhicules. Principalement aux minibus pour qui il faut croire que le code de la route n’existe pas.
