Parcourons le monde ensemble

L'Ananas Migrateur au

Malawi

100% pure Afrique

Les préparatifs

Tanzanie, Zanzibar, Mozambique, Namibie, Botswana...il y a de quoi faire comme destinations de rêve autour de l'Afrique du Sud.

Celle que jai finalement choisie, on m'en a vaguement parlée cet été durant mon passage en France. Encore peu touristique et paysages de rêves. Je checke sur Google images pour avoir une meilleure idée. Octobre est la meilleure saison pour visiter le... Malawi.


Presque décidée, je lis que c'est un pays très sûr pour les voyageurs seuls et même les femmes. C'est bon, je réserve mon billet d'avion. Et finalement je ne serai pas toute seule car Perrine (copine et collègue prof au Lycée français de Cape Town comme moi) décide de m'accompagner!


Commencent les préparatifs. C'est bon, j'ai trouvé un sac à dos. Merci mon coloc hyper actif et toujours prêt à me rendre service.

Le plus dur maintenant est de savoir ce que je dois mettre dedans... Quel que soit le voyage, c'est toujours difficile de prévoir le strict nécessaire.



Cape Town

Plane Paths. Aircraft Tracking, Planes, Travel, Location Pins
Red Circle Icon

En bref, j'ai pris:

. des chaussures de rando, des tongs et des petites baskets

. des tops

. deux shorts (je n'ai pas réussi à décider lequel garder)

. un legging de sport, un pantalon de rando et un jean (pour se protéger des moustiques)

. un maillot de bain (a priori essentiel)

. des sous-vêtements et des chaussettes (beaucoup de chaussettes)

. ma trousse de toilette

. une serviette

. de l'anti moustique sous toutes ses formes

. des gélules d'Oméga 3 pour prévenir contre la Malaria (traitement naturel pour éviter les tablettes qui peuvent avoir des effets secondaires indésirables : vomissements, diarrhée, perte de cheveux etc... Mouais bof, on va s'en passer)

. mon appareil photo

. mon passeport et ma CB (pas de cash, je n'aime pas me promener avec trop d'argent liquide et Perrine en a déjà retiré qu'il faudra changer à l'aéroport)


Sac à dos: prêt !


Jour 1 : le départ


Levée à 3h30, je ne traine pas pour me préparer et je commande un Uber pour l'aéroport. On passe prendre Perrine sur le trajet puis on arrive à l'aéroport de Cape Town, prêtes au départ. C'est les vacances mais on croise tout de même une famille de l'école française du Cap. Le vol a été rapide: Cape Town - Joburg 2h. 2h d'attente. Joburg - Lilongwe 2h.

Nous posons les pieds sur le sol Malawien pleines d'énergie, d'envie et d'excitation pour cette aventure! Contrôle des passeports: 1h de queue. Devant nous deux portugais qui n'arrêtent pas de nous jeter des regards... Non merci on se débrouillera sans eux. Et première surprise: 75$ à payer par personne pour le VISA. Info qui n'apparaissait pas bien sûr lorsque l'on a préparé le voyage.

On récupère nos sacs à dos et on demande des ciseaux pour enlever le wrap. Une dame en charge du contrôle des bagages nous sort un couteau qui se rapproche plus d'une machette que d'un couteau à beurre... Étonnant! Ils n'ont pas besoin de plan Vigipirate ici.

À la sortie, les taxis se ruent sur nous pour nous proposer leurs services. Mais on passe d'abord rapidement se rafraîchir aux toilettes, histoire d'avoir les idées claires pour notre première négociation en "Kwacha malawian"*


*1$ = 14 Rands = 725 MWK



Pour notre première nuit, nous devons nous rendre à Nkhotakota à environ 180 km au Nord Est de Lilongwe sur les bords du Lake Malawi.

Un rabatteur nous propose 25000 MWK pour nous déposer en taxi au centre de Lilongwe. On hésite, on négocie 24000 MWK...il dit "oui" et on explose de rire car on realise qu'on vient de faire baisser le prix de 0,15€. Ce fut la négociation la plus rapide de l'Histoire


En route, nous discutons avec notre chauffeur qui nous propose de nous amener jusqu'à Nkhotakota pour 150000 MWK.

"- Mais pour vous je vous le fais à 80000 MWK".

On essaye encore de négocier, sans succès. Ok on fait les princesses, on rejoint Nkhotakota dans notre taxi plutôt qu'en minibus.

5h de trajet sur la route malawienne - en bon état - avec quelques pauses essence, pipi et téléphone pour notre chauffeur (qui s'excuse à chaque fois). Il passe son temps à klaxonner pour avertir les gens qui marchent sur la route, les chiens, les chèvres... On manque de renverser un mec à vélo qui fait un énorme écart sur la droite (comme au Cap, on conduit aussi à gauche au Malawi) mais on arrive à Nkhotakota.

Et finalement heureusement que nous avons pris un taxi car autrement nous aurions eu du mal à rejoindre notre lodge qui se trouve au bord de la plage, au bout d'une route en terre de plusieurs kilomètres. Et 2eme surprise de la journée, ça avait l'air quand même beaucoup mieux sur les photos.

Christopher nous accueille, il nous montre notre chambre... très sommaire. Mais on se fait une raison, le lodge a des bonnes critiques dans le Lonely Planet.

Des moustiques dans la salle de bain (commune), la psychose commence. On sort les répulsifs.

Il y a aussi pas mal d'araignées. Tant que je ne vois pas de cafards, j'arriverai à dormir.

Avant de commander à manger au restaurant du lodge (il n'y a de toute façon pas trop le choix aux alentours), nous allons nous promener sur la plage. Elle est loin de l'image des plages de sable fin que j'imaginais mais ce n'est pas grave, on est venus ici pour visiter la réserve à 1h d'ici. Les gens que nous croisons nous regardent un peu avec des grands yeux mais ils nous saluent tous d'un "hello!"




Face à nous, nous voyons des terres de l'autre côté du lac. Probablement, Likoma island. Ile sur laquelle nous avons prévu de faire étape par la suite.

Mais pour avoir consulté les horaires des ferries, ça s'annonce compliqué. Il n'y en a pas tous les jours et ils partent soit de Nkhotakota (bien sûr nous sommes arrivées trop tard) soit de Nkhata Bay. Ce sera donc notre prochaine étape.


De retour au lodge, nous rencontrons le gérant. Un vieil Afrikaans, bien portant et avec un fort accent. Nous lui demandons s'il organise des tours pour visiter la réserve (comme ça l'était écrit sur le site):

"- Non. La réserve est fermée. Ils ont importé 150 éléphants, ce qui est beaucoup trop en comparaison avec la taille de la réserve"


Ok, une nuit passée à Nkhotakota pour rien alors...

"- Mais peut-être qu'on peut rejoindre Likoma island avec l'un des petits bateaux que l'on a vus sur la plage ?

- Avez-vous regardé une carte du Malawi?" (Le ton employé laisse penser qu'il nous prend pour des imbéciles... Elle est juste là l'île, on la voit!)

"Il y a plus de 150 km...ce n'est pas possible d'y aller à la rame!" (Ah...bon)


Alors on ne va pas perdre de temps ici, dès demain on fait route au plus tôt pour Nkhata Bay.

Jour 2 : en route pour Nkhata Bay


Réveil à 5h30 au lieu de 6h30. Il y a une heure de décalage avec le Cap et on s'est un peu embrouillées en voulant faire les réglages sur les portables. Ça nous laisse le temps de faire un autre tour sur la plage pour prendre quelques photos au lever du soleil et surtout voir les habitants déjà au travail. Ils ramassent le sable et font des petites pyramides. Le sable sert ensuite pour la construction des habitations et des petits magasins. A 7h l'équipe du lodge se réveille et nous prépare le petit déjeuner. Le patron nous propose ensuite de nous accompagner à la station de minibus pour que nous fassions notre trajet jusqu'à Nkhata Bay. En chemin, nous nous arrêtons là où Livingstone avait planté un camp. Un énorme arbre indique l'emplacement et autour il y a un petit hôpital avec une église à côté. C'est dimanche donc jour de messe et nous les entendons chanter.


Notre hôte nous dépose à la station de minibus. On ne veut pas se faire avoir sur le prix donc une fois installées à l'intérieur (musique africaine à fond ça va être cool), je demande à la dame juste devant moi combien elle paye. "1500 KWM" Quelques minutes après, le gérant nous demande de payer 5000 KWM chacune. "Pardon?!" On discute quelques minutes en précisant qu'on a déjà demandé à un passager et en plus de cela notre Lonely Planet écrit noir sur blanc que pour un trajet Nkhotakota - Nkhata Bay, le prix est d'environ 1500 KWM "Ok on est des touristes...on veut bien payer un peu plus! 2000 KWM" Il insiste et demande à plusieurs personnes (en chichewa, la langue du pays) de confirmer le prix de 5000 KWM, dont la femme en question...qui change alors son discours. Ok on est touristes mais on n'est pas débiles, on ne va pas se faire avoir comme ça. On descend (peut-être qu'il essayera de nous rattraper) et au moment de partir je m'aperçois que j'ai laissé mon appareil photo à l'intérieur. Je le récupère et on commence à marcher direction la station essence dans l'espoir de trouver un particulier qui acceptera de covoiturer.

On se fait accoster par un homme (un vendeur de peintures qui nous a repérées lorsqu'on s'est arrêtées au Livingstone tree, à plus ou moins 5km rien que ça, et nous a suivies) qui est bien d'accord avec nous, c'est honteux de vouloir nous arnaquer comme ça (on comprendra bien plus tard que 5000 KWM pour ce genre de trajets c'est tout à fait normal. Oups pour le scandale). Il nous aide gentiment (en essayant au passage de nous vendre des peintures) à trouver une voiture pour faire 1h de trajet (1500 KWM chacune) puis on prend un minibus (3000 KWM => économie 500 KWM).

Le minibus malawien c'est tout un art. Au Cap, on a aussi des minibus mais à côté c'est grand luxe. Dans un minibus malawien tu voyages à 20 personnes minimum. Tant qu'il n'est pas rempli il ne part pas.

30min de trajet et premier arrêt. Mon voisin de droite grimpe au dessus de moi et des autres passagers pour sortir. Ah il a failli oublier ses poissons "frais" qui sont...juste sous mes pieds! Je n'avais même pas vu que depuis le début mes pieds étaient donc posés sur des poissons ! Devant moi Perrine, elle, a le droit à une poule! Particulièrement calme la poule car je ne l'ai entendue qu'au moment où son propriétaire l'a attrapée pour descendre. 15 arrêts et 3h de trajet plus tard, on arrive à une intersection. À gauche Mzuzu, à droite Nkhata Bay. On nous éjecte du minibus pour nous charger dans un autre sans explications... On s'énerve, on ne va pas repayer un minibus. Encore une fois on ne veut pas se faire avoir!

Terminus sur la place principale de Nkhata Bay où se trouve le marché de poissons, fruits, légumes et gadgets importés de Chine. On essaye de repérer le ferry que l'on prendra le lendemain et de trouver un hôtel à proximité. Banco, on en a un qui donne sur la baie. À la réception nous demandons une chambre. À chacune de nos questions, le concierge répond par un looong silence de plusieurs secondes...et aucune expression sur le visage.


"- Do you have rooms available please?

-Yes.

-Is it possible to have one? ...

-Yes.

-Can we see the room? ...

-Yes ..."

Pas contrariant le garçon.





Nous nous renseignons auprès de plusieurs locaux à propos du ferry censé partir demain. "Le ferry est en panne. Une des pièces est cassée, le patron est partie en Tanzanie pour l'acheter. Il va falloir attendre qu'il revienne puis qu'il répare le problème." Voilà l'info la plus fiable que l'on ait eue. Pour le reste, il faut guetter le ferry dès le lendemain matin 5h pour savoir s'il va partir.


En attendant, on fait un petit tour du centre de Nkhata Bay. Comme souvent, plusieurs personnes viennent nous parler, tout le monde nous salue et certains viennent nous baragouiner quelques mots d'anglais. Dont un monsieur d'environ 80 ans qui tient absolument à nous présenter "his paradise on earth", sa maison au bord de la plage avec vue sur le lac. Il nous tient la jambe une bonne quinzaine de minutes. Très gentil cet homme mais il arrive quand même à placer dans la conversation: "You will DIE in Africa". On n'arrive pas à savoir si c'est une bonne chose, espérons que la prophétie ne se réalise pas avant la fin de notre séjour!

Nous allons aussi faire un tour sur la plage où se baignent les locaux. Plusieurs enfants s'amusent dans l'eau et nous font coucou. Nous terminons la soirée là où nous avons lunché en arrivant, dans un petit restaurant en bois avec une terrasse en hauteur qui donne sur la rue principale.




Jours 3 et 4: objectif Likoma island


Réveillée à 6h je me prépare et je vais sur la plage m'assurer que le ferry n'est pas encore parti. Il est toujours là et il ne partira encore pas aujourd'hui... On profite donc de notre journée pour aller à Butterfly World, le lodge où travaille une française rencontrée la veille. Enfin une image conforme à l'idée que je me faisais de mon voyage : petite plage et eaux transparentes dans laquelle nagent plein de poissons bleu électrique.


À chaque jour son problème, on apprend que les distributeurs de Nkhata Bay n'acceptent pas la MasterCard.

Depuis le début de notre voyage, nous n'avons pu payer qu'en cash. La carte n'est acceptée nulle part ! Idem sur Likoma island, aucun distributeur...notre rêve d'île paradisiaque s'éloigne. Pareil pour le wifi, difficile de trouver des informations il n'y a aucune connexion. Ni dans les restaus, ni dans les hôtels. Nous allons voir la française de Butterfly World pour lui demander d'appeler notre lodge sur Likoma island afin de leur expliquer que nous sommes à court de cash et voir s'il y a moyen de s'arranger pour trouver un autre mode de paiement. Ils nous disent que nous pourrons faire un paiement en ligne.


Deuxieme bonne nouvelle, un ferry (autre que celui que nous avions prévu) doit partir ce soir. Nous préparons nos affaires et on part à la chasse aux infos pour connaître l'heure du départ. Comme toujours (et ce après avoir posé la question à des dizaines de personnes et fait plusieurs allers retours), on nous donne une tranche horaire relativement large: "L'embarquement commence vers 20h et le ferry part dès qu'il est complètement chargé. Donc entre 21h et 00h"

On se rend donc sur le port pour embarquer. Là des centaines de personnes attendent avec des paquets de toutes les tailles pour monter sur les barques qui font la navette jusqu'au bateau.


Ça pousse et on manque de tomber en voulant descendre sur la barque. Au milieu, un moteur brûlant sur lequel j'essaye tant bien que mal de ne pas m'appuyer. Tant qu'il y a de la place sur la barque (qui accueille 22 personnes d'après ce qu'il est écrit dessus), on charge. Et quand il n'y en a plus...on en trouve encore. Nous avons l'impression d'embarquer sur un bateau de réfugiés clandestins... Heureusement, on a un billet 1ere classe! Toutes les cabines étant déjà prises (normal il n'y en a que 8 en fait), nous avons eu un billet 1ere classe. Mais "1ere classe Africaine"...pour éviter d'être parquées à fond de cale. Nous allons donc passer la nuit sur le toit du bateau c'est à dire sur une terrasse extérieure où se trouvent seulement un bar et quelques bancs.



Après 6h d'attente, le bateau démarre enfin aux alentours d'1h30 du mat. Nous "dormons" par à-coups, je suis allongée à même le sol, mon backpack fait office de "matelas" pour protéger un peu mon dos. Je suis cachée sous ma capuche avec une doudoune sur moi. J'entortille les bandoulières de mon sac à main et mon appareil photo autour de ma main, on ne sait jamais... Durant la nuit j'ouvre les yeux à plusieurs reprises, notamment pour essayer de trouver une meilleure position car mes fesses me font un mal de chien. Il est 5h30 et je me réveille avec un bleu (devenu noir) d'à peu près 10 cm de diamètre à l'arrière de la cuisse droite. Nous pouvons admirer le lever du soleil, c'est magnifique. Mais pas suffisant pour réussir à nous faire oublier cette nuit horrible. D'autant plus que le trajet n'est pas fini, le bateau multiplie les arrêts et à chaque escale il met 1h pour décharger de la marchandise.

12h30, après plus de 16h passées en mer, nous voyons Likoma island. Les passagers s'amassent à la porte du bateau pour pouvoir descendre. Pas de distinctions, hommes femmes enfants tout le monde est logé à la même enseigne. Ca pousse, ça t'écrase pour essayer de passer en premier et descendre sur la barque qui nous amène jusqu'au rivage. La barque s'arrête à quelques mètres du bord. Des hommes accourent pour nous aider à descendre. Non pas que j'en ai besoin, et sans que je puisse l'éviter, un homme m'attrape les jambes pour me porter sur son dos afin que je ne mette pas un pied dans l'eau. Au final, il manque de me faire tomber en entier dans l'eau. J'arrive finalement à terre et là, ce gars à qui je n'avais rien demandé insiste pour que je lui donne de l'argent (aucun geste n'est gratuit ici).

Un rabatteur de notre lodge nous fait monter à l'arrière d'un pickup et c'est parti pour 15min de voiture qui font mal dans les jambes. Nous traversons quelques villages de l'île et les enfants courent après la voiture pour nous dire bonjour et nous attraper la main. Encore quelques minutes de marche, en tongs sur les chemins de terre et rochers, et nous voilà arrivées au Mango Drift: une plage immense, de l'eau bleue, des cabanons et des transats en bois. On est trop calées. Enfin!

Déjà 3 jours de voyages et c'est seulement la 2ème fois que l'on peut profiter des plages du lac. Je ne sais pas si cela vaut l'enfer passé sur le ferry mais en tout cas on profite du reste de la journée pour enfin se détendre au soleil et récupérer.


Jour 5: fin de Likoma island

Nous pensons faire une randonnée pour visiter les alentours et notamment l'immense cathédrale. Aussi grande que l'abbaye de Westminster. Mais comme à chaque fois rien ne se passe comme prévu. Le ferry retour que nous espérions prendre jeudi est déjà là, il n'y en aura pas d'autre avant samedi...donc nous devons partir. On ne se voit pas non plus passer les 3 jours restant allongées sur la plage à ne rien faire.

Nous n'avons pratiquement plus de cash et contrairement à ce qu'on nous avait dit notre paiement par carte n'a pas voulu fonctionner.

On sera obligées de faire un détour par Mzuzu, la ville la plus proche de Nkhata Bay, pour retirer du cash.

Le lodge nous appelle une voiture pour faire le trajet jusqu'au ferry: départ prévu à 8h ou 9h (comme à chaque fois, on ne sait pas trop à quoi se fier. On se dépêche de tout remballer et on marche jusqu'à la voiture.

Sur le chemin, les enfants de la Chisomo Nursery school courent vers nous, nous entourent et nous aggripent. J'ai six enfants à chaque bras. Ce sont les moments que je préfère. Ils sont trop mignons, plein de sourires et sont tellement contents de simplement te dire "what's your name" et "give me five".

Mais je ne peux pas m'attarder au risque de rater le ferry. Qui finalement part part à 11h!

On s'est encore speedées pour rien, il va falloir attendre plus de 2h sous un soleil déjà très violent. Nous en profitons donc pour aller visiter la cathédrale. Mais..."hep! Vous n'avez pas payé le chauffeur !" Encore une dépense de cash imprévue ! Il nous reste tout juste assez pour prendre le ferry, quitter l'île et, on l'espère, réussir à prendre un minibus pour Mzuzu.

Visite de la cathédrale, on se perd un petit peu en voulant revenir au port où on essaye encore de nous estorquer de l'argent pour nous aider à rejoindre le bateau. 20000MKW soit l'équivalent d'un trajet de 2h en taxi.

Sous les yeux quelques peu ébahis de certains locaux, on rejoint le ferry les pieds dans l'eau. On ne paye pas donc personne ne nous aide pour grimper sur le bateau... On se débrouille toutes seules avec nos 15kg sur le dos!

Une fois installée, une jeune femme accoste Perrine, lui fait des gestes et tente de lui expliquer quelque chose. Ah oui..son énorme trou au pantalon qui vient de faire les frais de notre escalade et laisse voir toute sa fesse! Tous les yeux sont sur elle. On n'arrive pas à dire s'ils sont gênés, amusés ou outrés. ais tout le monde explose de rire, et moi la première, lorsque Perrine enlève son bas et passe la tête dans le trou!

On s'installe et c'est reparti pour 6h de traversée! Le bateau est différent du premier, il est plus petit, on a de l'ombre et surtout une dizaine de mamas religieuses qui chantent tout au long de la traversée! C'est génial ! Un prêtre nous fait également une courte cérémonie. On n'aurait jamais vécu ça si on avait décidé de regagner Nkhata Bay en avion ou en bateau privé.

Arrivées à Nkhata Bay, il n'y a plus de petites économies. Hop les poieds dans l'eau encore une fois! Et à mon tour de déchirer mon pantalon. Décidément...

On recroise une tête que l'on connait, ça fait plaisir: un mec qui s'occupe du déchargement du ferry et qui nous avait aidées dans nos recherches. Aussi, la seule personne que l'on ait trouvée jusqu'à présent qui nous ait rendues service sans contrepartie !

Des locaux nous assaillent pour nous proposer des taxis privés, genre de Uber. On grimpe dans l'un des taxis sans avoir besoin de marchander cette fois ci car le prix est d'emblée celui auquel on s'attendait. 45 min de voiture (on est 9) et on arrive à Mzuzu à la nuit. Nous descendons de la voiture mais avant de repartir nous avons besoin de l'aide de notre chauffeur pour trouver une banque puis les grosses compagnies de bus longues distances. Quelques personnes commencent à s'intéresser à notre conversation et nous proposent de nous accompagner au départ du bus (qui s'avère finalement être à même pas 50m) "car c'est très dangereux, vous ne devez répondre à personne, je vais vous escorter" "- Mais nooon, les Malawians ne sont pas comme ça...et c'est juste là en plus, je vois le bus!"

À peine le temps de dire ces mots, qu'on se retrouve encerclées dans le noir par des dizaines de locaux qui hurlent, nous aggripent et nous crient tous dessus en disant qu'ils veulent nous escorter...Perrine disparait dans la foule, je la vois finalement qui arrive à entrer dans le bus, poussée par nos premiers "escorts". J'essaye de la suivre mais quelqu'un m'attrape le bras et essaye de me tirer dans l'autre sens, je le repousse et j'arrive à mon tour à entrer dans le bus... Nos escorts qui, pensait-on, voulaient de l'argent ont complètement disparu dans la foule. Moment assez surréaliste, qui a duré 15 secondes mais nous a bien fait halluciner. Les bus klaxonnaient, les gens hurlaient et taper sur les portes du car et on n'a pas trop réussi à comprendre pourquoi toute cette agitation.

Dans le bus même chose, il y a beaucoup de bruit. La musique est aussi forte qu'en boîte ! 5h de trajet qui au final s'avèrent presque aussi horribles que notre ferry aller! La musique est trop forte, c'est impossible de dormir. Le bus s'arrête toutes les 20 min pour faire descendre/monter des gens, lumières allumées et avec toujours autant de coups de klaxon. Point positif, on a pu retirer de l'argent. On ne s'est pas ruinées pour le trajet mais on est claquées. Objectif du lendemain, rejoindre Monkey Bay qui se trouve à environ 6h de route de Lilongwe où nous nous sommes arrêtées pour une courte nuit.

Jour 6: MonkeyBay, on arrive!

Je n'ai dormi qu'une heure et il y avait plein de moustiques. Nous devons rejoindre la station de bus, à environ 1h à pied, pour prendre un bus qui nous amènera jusqu'à Monkey Bay. Plutôt que de marcher nous montons sur un tchuk tchuk ! 3h de minibus plus tard nous arrivons à 10km de Monkey Bay grrr... Le chauffeur continue sa route dans l'autre sens et nous laisse là. 5 km en taxi puis 5km à moto sur des pistes de sable, c'est cool! Il ne nous reste plus que le vélo et l'âne et on aura utilisé tous les moyens de transport. Arrivées à Venice Beach, Monkey Bay, on pose nos fesses dans le sable et on ne bouge plus! Plage de rêve, sable fin (mais bouillant!), eaux turquoises...mais au-delà du cadre de rêve, ce qui rend cette journée idyllique ce sont les gens et leur gentillesse ("you know we're peaceful persons in Malawi").

Au premier abord, on s'est dit que la délimitation de la plage privée créerait une barrière entre les touristes et les locaux. Puis deux garçons (18 ans) sont venus très naturellement pour me parler et me poser plein de questions. Ils viennent de passer l'équivalent de leur BAC et l'un des deux va commencer des études d'avocat. Nous avons parlé plus de deux heures, tout en barbotant dans l'eau du lac. Les Malawians sont authentiques et curieux. Ils aiment les choses simples. Définitivement le meilleur moment de mes vacances jusqu'à présent, cela m'a fait totalement perdre la notion du temps.

Le soir nous avons décidé d'aller manger à Mufasa Eco Lodge à 15 min à pied de notre lodge. Nous démarrons notre promenade peu de temps avant le coucher du soleil et nous traversons le village. Au fur et à mesure, nous demandons notre chemin pour ne pas nous perdre mais la nuit tombe et, comme il n'y a pas d'électricité dans les rues, on ne voit plus rien. Deux hommes nous guident dans le noir et nous font couper à travers la brousse. Comme à chaque fois depuis le début du séjour, nous nous méfions toujours de la gentillesse des gens et dans ces moments là des dizaines de scénari passent dans nos têtes. Depuis 5 min nous les suivons et nous commençons un peu à ralentir le pas car nous ne sommes plus certaines de vouloir leur faire confiance. "It's ok, don't be afraid!" Euh oui c'est gentil mais même un tueur ou un violeur pourrait dire ça... Et au moment où nous allons pour faire demi-tour...nous voyons l'entrée de Mufasa".

Décidément, quand arrêterons-nous d'être aussi suspicieuses dès que quelqu'un se montre serviable...


Durant la soirée, nous rencontrons un français et sa copine australienne, tous les deux volontaires à Mufasa. Nous revoyons les deux mecs de l'aéroport (en fait un portugais et un Allemand) et nous faisons la connaissance de trois locaux. Ces derniers nous organisent une session drums et nous apprennent quelques basiques de djembé. Je suis toujours sur mon petit nuage!

Perrine va se coucher mais moi je poursuis la soirée avec les 5 mecs que je viens de rencontrer: les trois locaux et les mecs de l'aéroport m'emmènent donc dans une boîte de nuit locale où les gens viennent jouer au billard, regarder le foot, boire des coups et danser. Tellement bien, c'est blasant.

Immersion en soirée africaine, le dépaysement est total. J'ai l'impression d'être au Malawi depuis plusieurs semaines tellement nous avons vécu de choses intenses en si peu de temps. Et plus ça va, plus je me dis que je n'ai pas envie de quitter ce pays.


Jour 7: sur un petit nuage

Rentrée un peu tard, je n'ai pas beaucoup d'heures de sommeil derrière moi au moment de commencer la journée. Mais ce n'est pas grave, j'ai trop envie de savourer chaque heure. Nous avons prévu de partir pour Cape Maclear, à environ une demi-heure de route. Le meilleur moyen de s'y rendre c'est la moto. Pas de souci, on est rodées. On arrive finalement à faire une négociation efficace pour la première fois du sejour. La veille, nous avons comparé le coût de nos trajets avec ce qu'ont payé les mecs de l'aéroport et on réalise qu'on est bien loin de faire des deals intéressants... Pourtant, on ne se laisse jamais faire! Mais à l'évidence on a encore des choses à apprendre à ce niveau là.

Cette fois, on ne paye pas le prix fort et on embarque avec nos sacs à dos sur les motos.

Arrivées à Cape Maclear, on constate que l'endroit est définitivement plus "touristique" que ce que l'on a vu jusqu'à present. Mais "touristique" au Malawi, ça ne correspond pas au tourisme tel qu'on l'imagine avec notre regard d'Européennes. C'est toujours "à l'africaine". Et c'est génial. Le village de Cape Maclear est situé juste derrière les lodges qui donnent sur la plage avec vue sur plusieurs îles du lac. Les lodges se fondent dans la nature. Les locaux côtoient les touristes tout en conservant leur mode de vie traditionnel. Ils se douchent dans le lac, font leur lessive et leur vaisselle pendant que les enfant s'amusent dans les vagues. Nous posons nos affaires au Fat Monkeys Lodge (Lake Malawi) où nous obtenons une chambre pour le quart de son prix (15000 MWK au lieu de 60000). En plus de n'être pas chère, elle est spacieuse et confortable: un lit double, deux lits simples, toilettes et salle de bain. Grand luxe en comparaison avec la plupart des lodges que nous avons faits jusqu'à présent.

On réserve une excursion, après de longues négociations (aidées par un couple très sympa qui sera avec nous sur le bateau). Vingt minutes de négociations pour finalement aboutir au prix officiel affiché sur le dépliant!

Au programme, snorkeling sur l'île de Thumbi et nourrissage des fish eagles au coucher de soleil. Après une ballade sur le bord de mer, à la rencontre des habitants et surtout des enfants qui sont toujours aussi heureux qu'on leur dise salut et qu'on joue avec eux, nous rejoignons l'île de Thumbi. Nous rentrons dans l'eau et sans avoir besoin d'aller très loin du bord, nous voyons des milliers et des milliers de poissons. Notamment les fameux poissons bleu électrique que nous avions vus à Nkhata Bay. Ils nous encerclent et parfois même viennent nous pincer! Fish pedicure gratuite!

Encore un moment magique et je regrette de ne pas avoir pris ma Go Pro pour filmer ça. Nous continuons notre excursion en observant les fish eagles et les King fish (martins-pêcheurs) plonger du bec pour attraper le poisson qu'on leur lance.


Sur le bateau, le capitaine nous explique qu'il y aura la fête au village ce soir et que l'on pourra voir comment les Malawians font vraiment la fête. Au passage, il me demande mon numéro WhatsApp. Bizarre car le type aurait l'âge d'être mon père...mais ce n'est pas le premier à me demander ça - tous âges confondus - et on en déduit que c'est encore pour eux un moyen de communiquer avec des étrangers et de pouvoir s'ouvrir au monde.

Après avoir mangé, nous marchons donc sur la plage sans y voir à 10m pour essayer de rejoindre la soirée. Nous voyons des dizaines de jeunes qui ont installé une grosse sono et dansent, préparent à manger le "nsima" (sorte de polenta) et du poulet au barbecue. On se fait alors intercepter par des personnes du groupe. Une fille vient me parler et m'explique qu'ils sont en école de journalisme et qu'ils sont venus tous ensemble pour faire la fête. Puis comme toujours, commence l'interview. Elle m'assaille de questions et c'est marrant de la voir faire plein de gestes hyper maniérés et me répondre chaque fois "Oooh OK". Elle aussi me demande mon numéro WhatsApp. On parle un long moment et elle fait tout pour m'intégrer à sa soirée. Puis quelques-unes de ses copines viennent également me voir et me poser des questions tout en me disant que je peux venir manger et danser. Et ça s'enchaîne, chaque personne qui passe sur la plage vient me serrer la main, me dire bonjour et m'interroger. Ils sont vraiment adorables et tellement accueillants! Au contraire du Cap, ici ils n'ont vraiment pas peur d'ouvrir leur porte et d'intégrer de nouvelles personnes à leur quotidien.

Nous poursuivons notre promenade et nous nous aventurons dans les rues du village. Un rassemblement de centaines de personnes de tous les âges avec de la musique, mais toujours pas de lumière, a lieu. Tout le monde danse et les enfants sont toujours aussi incroyables quand ils se déhanchent. J'adore!

À plusieurs reprises nous recroisons des personnes que nous connaissons et tous veulent nous "escorter" ou nous emmener dans leur soirée.

Nous finissons par retrouver un des garçons avec qui je suis allée en boîte la veille. On s'installe avec lui pour boire un verre et il nous présente plusieurs de ses amis.

Deux d'entre eux ont environ 25 ans et ont ouvert la Beach Art Gallery School of Cape Maclear Malawi dans laquelle ils enseignent l'art et proposent plein d'activités différentes pour occuper les enfants après l'école. Ils ont plein de projets en place et aident déjà plus d'une centaine de gamins. On est fans!

Nous continuons la soirée ensemble et décidons d'aller boire un verre ailleurs.

J'ai alors vécu l'un des moments les plus révoltants qu'il m'ait été donné de voir. Sans entrer dans les détails car ça n'en vaut pas la peine, cela impliquait un couple de gros Afrikaans arriérés, des locaux et ça s'est terminé sur les mots "f****** baboons, monkeys..." Tout un poème! Heureusement, nos Malawiens sont posés et ont compris que dans ce genre de situation ils ont malheureusement tout à perdre s'ils s'énervent ou répondent par la violence.

Cela n'a pas gâché la soirée pour autant et nous avons continué la fête dans les bars locaux de Cape Maclear puis sur la plage au son des drums.


Jour 8: comme à la maison

Aujourd'hui, réveil en douceur puis nous allons visiter la Beach Art Gallery School of Cape Maclear Malawi. Malheureusement, c'est samedi, en plus lendemain de soirée, et le village est au ralenti. Les enfants ne sont pas à l'école. Nous visitons seulement les bâtiments encore en construction et bientôt prêts à accueillir les futurs volontaires.

En fin de matinée, nous retournons sur la plage et nous nous baignons avec les enfants qui sont là. On s'éclate, on les porte, il s'accroche à nous, on les fait sauter... Je pense qu'on s'amuse autant qu'eux ! On passe un moment à chiller puis ils nous font des tresses.

L'après-midi nous décidons d'aller au festival de musique qui a lieu à Senga Bay, à environ 2h de route. Depuis le début de notre séjour, on en entend parler: c'est THE festival. Ce qui est d'autant plus cool, c'est qu'au cours de nos escales nous avons rencontré plein de personnes différentes qui comptaient elles aussi y participer. Ce serait tellement sympa de terminer nos vacances en revoyant quelques têtes connues.

Mais finalement, les locaux censés nous accompagner se pointent avec 1h30 de retard et nous trainons à partir... A la place, ils nous invitent alors chez eux pour manger. Quelle chance de pouvoir entrer dans une maison traditionnelle et participer à leur repas. Enfin, nous terminons la soirée sur la plage autour d'un feu et toujours au son des djembés.


Jour 9: presque fini, SNIF!

Ça sent la fin et le temps est à la pluie. On prend la voiture direction Lilongwe, toujours accompagnée par nos trois locaux.

C'est parti, 3h de trajet en musique et surtout en plusieurs langues. Français, anglais et chichewa. J'adore cette langue, je pourrais les écouter parler des heures. Ils sont tellement expressifs, j'ai en permanence un grand sourire quand je les regarde et les écoute parler. Pourtant je ne comprends pas un mot. Et eux non plus de ce qu'on dit en français. Mais c'est ce qui donne des situations tellement drôles. Et bien souvent, on se regarde et on rigole sans plus d'explications!


Je prends à mon tour le volant. La conduite se fait à gauche, volant à droite mais avec des gens qui marchent sur la route des deux côtés, on se retrouve le plus souvent à rouler au milieu. Il fait nuit et c'est nettement moins évident. Certains laissent leurs phares allumés, ce qui est d'autant plus gênant car la route n'est nullement éclairée. D'autres n'ont qu'une seule lumière voire aucune.

Je roule, je roule...et PAF le chien! Il s'est jeté sur mon pare choc avant sans même que je ne puisse avoir le temps de freiner. Je ne m'arrête pas, on est près de la capitale et nos trois locaux nous expliquent qu'ici si tu t'arrêtes en pleine nuit après un accrochage, "you get killed"...

La fatigue commence à se sentir mais heureusement nous arrivons à Lilongwe. Elle ne ressemble en rien au reste du pays et on a plutôt l'impression d'être aux US. Donc pour fêter notre dernière soirée au Malawi et surtout notre dernière soirée avec nos locaux, nous allons en boîte. Incomparable aux soirées que nous avons passées jusqu'à présent. On replonge petit à petit dans la vie Capetonnienne. Dress code ultra chic - pas pour nous, on avait pas prévu ça, on fait avec le reste d'affaires propres que l'on a -, gros sons US et africains. Je décompte les heures avant notre départ mais d'ici là je profite de chaque instant.

Malgré toutes les apparences, l'Afrique reste l'Afrique et c'est à cause d'une coupure de courant que l'on met fin à notre soirée. J'avais encore jamais terminé comme ça. C'est pas grave, on se prévoit un after à notre lodge.

Jour 10: this is the end

On laisse trainer les au revoir jusqu'à la dernière minute. On n'a pas envie de les quitter, on a passé "seulement" 3 jours ensemble mais ils vont énormément nous manquer. On se dit qu'eux doivent avoir l'habitude car ils rencontrent des étrangers en vacances régulièrement. Mais ils envisagent tout de même de venir nous voir à Cape Town dans quelques temps. Ce ne sont pas des adieux, le prochain rendez-vous aura lieu à Cape Town ou au Malawi.


Retour Lilongwe - Cape Town avec 4h d'escale à Johannesburg. Pfff, 4h c'est easy, on est plus que rodées.


On a le coeur gros, ni Perrine ni moi ne nous doutions que ces vacances allaient être aussi magiques et enrichissantes. Je savais en préparant le voyage que nous allions voir des paysages splendides mais j'étais à mille lieues d'imaginer à quel point les rencontres me bouleverseraient à ce point.

Le Malawi est définitivement le plus beau voyage que j'ai fait jusqu'à présent. Et comme pour Bali, que j'avais adoré, ce sont réellement les habitants qui l'ont rendu mémorable.

Zikomo Malawi!